Beaucoup d'européens, même pro russes, ne comprennent pas la méthode employée par la Russie dans cette "opération spéciale", notamment en ce qui concerne la communication.
Alors que du côté ukrainien nous assistons à un déferlement constant de vidéos (souvent fausses), de commentaires, d'informations "à chaud" sans aucun contrôle sur la véracité factuelle. peu importe, c'est le but recherché, avec une telle avalanche d'informations qui vont toutes dans le même sens on malaxe les esprits pour obtenir un résultat : Ostraciser encore et encore la Russie, tenter d'atteindre le moral de la population et des troupes.
On sent là, très nettement que ce sont les Etats-Unis qui tiennent la caméra et le micro, c'est leur marque de fabrique.
A l'inverse, dans le camp russe (moins chez les tchétchènes), tout est minutieusement filtré, pesé, contrôlé.
Les militaires russes sont privés de téléphone donc ça limite l'externalisation des informations.
Point ou très peu d'envolées lyriques, on a le succès simple côté russe, on garde son quant à soi et on se réserve pour toute manifestation qui pourrait ressembler à du contentement dans cette affaire.
D'ailleurs les journalistes et reporters habilités à travailler dans le camp russe sont triés sur le volet et donc, relativement rares.
Tout ceci est dû à deux éléments fondamentaux :
Déjà, de part la nature intrinsèque des russes qui restent humbles dans ce type de situation, on l'a constaté à chaque fois qu'ils entament une action militaire quelle qu'elle soit ou bien lorsqu'ils sortent vainqueurs de conflits (sans même évoquer la seconde guerre mondiale face à une Amérique qui leur a volé la victoire à la face du monde européen, pour la Tchétchénie ce fut pareil, puis la Géorgie et enfin la Syrie) et puis, c'est dû aussi à la nature même de ceux qui sont à la manoeuvre pour transmettre les faits d'armes, c'est-à-dire beaucoup d'agents du renseignement russe, on comprend dès lors que la "fuite" d'informations pouvant servir à l'adversaire est proscrit.
Alors oui, ça peut sembler frustrant quand on a l'habitude du spectacle, comme pour tout le reste, ces deux mondes radicalement opposés s'affrontent, il suffit de les connaître, simplement.