Ukraine, le nouveau président obéit à son mentor le petit doigt sur la couture du pantalon, rien d’étonnant.



Nominations sécuritaires : Volodymyr Zelensky alterne
entre gages donnés et épouvantails pour ses alliés occidentaux
Le nouveau leader ukrainien Zelensky se dote d'un appareil
sécuritaire et de renseignement à sa main, remplaçant peu à
peu les fidèles de Porochenko.
En fonction depuis le 20 mai, le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas attendu pour imprimer
sa marque dans les structures sécuritaires du pays. Il a déjà demandé le 30 mai au parlement de voter la démission de Vasyl Gritsak, un proche de l'ex-président Petro Porochenko. Il assure la direction du SBU, le service de sécurité intérieure ukrainien, véritable instrument de politique intérieure.
Gritsak conserve pour le moment son poste, les députés étant encore acquis à l'ancienne majorité. Des élections anticipées ont été convoquées pour la fin juillet. D'ici là, Gritsak sera néanmoins cornaqué par les alliés du président. Il dispose ainsi depuis le 22 mai d'un nouvel adjoint, Ivan Bakanov, ami d'enfance de Zelensky, qui pilotait sa société de production audiovisuelle, Studio Kvartal-95. 
Au SBU, il va superviser les opérations de lutte contre la corruption, traditionnel levier de pouvoir en Ukraine contre les opposants. Sur ce dossier, Zelensky donne des gages aux pays occidentaux en nommant comme directeur adjoint de l'administration présidentielle Ruslan Ryaboshapka, avocat passé par Transparency International, doté de la nationalité française et dont la femme travaille à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), à Strasbourg.
L'arrivée de Ryaboshapka va difficilement faire oublier aux pays occidentaux les nominations de proches de l'oligarque
Igor Kolomoisky au sein de l'administration présidentielle : dans la même série de décrets présidentiels, Zelensky a nommé Andriy Bogdan, le juriste de l'oligarque, à la tête de l’administration présidentielle, et Maksym Donets, le nouveau chef de la sécurité présidentielle et numéro 2 du département de la protection de l'Etat, en charge de la sécurité des personnalités, aujourd'hui intégré dans le SBU.
Le retour en grâce de Kolomoisky inquiète les pays occidentaux et les milieux d'affaires. Longtemps actionnaire de référence de la PrivatBank (fondateur du Parlement Juif Européen qui siège à Strasbourg) et surtout principal soutien des néo-bandéristes qui se sont distingués par la cruauté de leurs actions dans cette guerre interminable avec le Donbass, celui-ci sort d'un quinquennat d'affrontements avec l'ancien président Petro Porochenko .
Plusieurs occupants d'autres postes stratégiques du SBU ont déjà été démis de leurs fonctions, sans avoir été encore
remplacés, comme Vitaly Makilov, le premier directeur adjoint responsable du Centre antiterroriste, Oleg
Valendyuk, le directeur pour la région de la capitale, ainsi que Grigori Ostafitchuk, son responsable de la judiciarisation des enquêtes.
Volodymyr Zelensky songerait à nommer à la tête du SZRU, le service de renseignement extérieur, Vladislav Bukharev, ex-responsable de la lutte anti-corruption du SBU, aujourd'hui
député au parlement.
Avant de quitter la présidence, Petro Porochenko, suivant la logique des institutions, a mis fin aux fonctions de la plupart de ses conseillers et de ses consultants, dont l’ex-secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen.
Via son cabinet de conseil Rasmussen Global, celui-ci pilotait les opérations de lobbying de Kiev en Occident.
Il s'appuyait sur le consultant français Fabrice Pothier

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