La quête de l'instantané que beaucoup entretiennent ces dernières années m'énerve souverainement. Désormais, par l'entremise des réseaux sociaux, on butine, on passe d'une information à une autre à la vitesse de l'éclair, on s'intéresse subitement à des régions du monde qu'on ignorait deux secondes avant pour les oublier aussitôt. On devient de manière régulière des adeptes d'une cause qu'on ignore, simplement d'un clic et puis, on oublie. Cette habitude néfaste pousse certains à devenir des accros de l'info, sans aucune connaissance préalable que celle que certains médias leur livrent de manière souvent propagandiste, ce constat est valable de tous bords.
Tout ceci, nous conduit à ne plus nous intéresser à rien, les gens ne lisent plus de livres, délaissent la vraie culture, au profit de ce précieux temps passé à du fugace, comme si on pouvait s'intéresser en profondeur à une bulle de savon. Ce qui me semble le plus grave encore, c'est que l'idéologie qui a conduit nos siècles passés s'est évanouie, ainsi le système tire mieux en sa faveur les ficelles et s'en sort ainsi merveilleusement bien, malgré toutes ses carences et ses mensonges permanents.
Pour contrer cette drogue pernicieuse, il faut se forcer à rompre avec ce qui nous est servi sur un plat d'argent, refuser la pomme empoisonnée, casser ces codes qui ne nous servent à rien et qui font reculer nos dogmes et nos idéaux fondateurs.
Se désolidariser avec le monde virtuel pour revenir vers le pays réel, seul vrai rempart contre l'abêtissement institutionnalisé, se remettre dans ses livres et la quintessence de la pensée humaine afin d'apporter une vraie réponse structurée face à notre principal danger.
C'est une question de survie, simplement.

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