Le bateau ivre

C'est dans ces moments où notre pays, dirigé par des autistes, se montre à la face du monde que l'on distingue de manière ostensible ses faiblesses et ses carences, les masques tombent et on relève le tapis pour y voir toute la poussière qui s'y trouve.
En effet, le 14 Juillet, jour de liesse habituel, s'est transformé en catastrophe médiatique pour le régime macronien, dans certains pays même, les véritables informations qui ont pu filtrer ont inquiété bon nombre de nos amis qui pensaient que le chaos était désormais déclenché.
Dès les premières heures du jour, les forces de l'ordre étaient à la manoeuvre pour filtrer, contrôler, arrêter, cette fameuse démocratie occidentale raillée récemment par Vladimir Poutine déployait sa toile sur le peuple contestataire de France.
Après huit mois d'actions continues, le mouvement de révolte des gilets jaunes s'est, une nouvelle fois illustré de manière claire, prouvant à l'envi que non seulement il ne s'est pas essoufflé mais qu'il retrouve ainsi une nouvelle vigueur .
Comme à chaque fois, le pouvoir a réprimé, c'est tout ce qu'il sait faire, ne sachant comprendre, écouter ou simplement s'adapter.
Peut-on éternellement faire taire une grande partie de la population à coup de matraque ?
Le français réputé râleur et grognon aurait-il perdu dans son immense majorité ses ardeurs révolutionnaires ? Trop occupé à préparer son départ en vacances ou bien trop attaché à son confort quotidien qu'il oublie l'essentiel, laissant à d'autres la tâche de prendre des risques.
C'est là dessus que compte le système pour durer encore, reflet de la fragilité de sa présence.
Un autre fait gravissime est venu au même endroit mais tard dans la nuit se développer, la manifestation de joie des supporters de foot algérien a semé le désordre et la désolation sur la plus belle avenue du monde (ainsi que dans de nombreuses grandes villes du pays).
Là, point de revendications sociales de mal être, non, la simple volonté de montrer qu'on est chez soi chez nous, qu'on ne respecte pas le pays qui vous accueille et qu'on en méprise ses habitants, d'ailleurs, au passage, les ordres du pouvoir ont été beaucoup plus souples en terme de filtrage et d'arrestations, sans doute macron et son chef de la police ne voulaient-ils pas un embrasement de certaines cités ?
On voit là aussi qu'il est toujours plus facile de tabasser des familles ou bien de braves citoyens que des racailles de banlieues, dont la rudesse laisseraient des traces, "ne pas prendre de risques inutiles" telle est la doctrine de nos fonctionnaires chargés de nous défendre, de nous protéger, ce qui nous prépare quand même à un avenir quelque peu précaire, non ? 

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