Igor Strelkov donnait des cours d'histoire à l'Université de MOSCOU, mais il a décidé (tout comme Lawrence d'Arabie) qu'il était plus intéressant de la faire, l'histoire. Il s'est battu en Transnitrie, petite langue de terre entre Moldavie et Ukraine, défendant la population locale du carnage prévu par les nationalistes moldaves. Il avait été volontaire pour constituer une milice serbe en Yougoslavie, il a forcé le commandement de l'armée russe indifférent à le prendre comme officier pour la première guerre de Tchétchénie, il a servi lors de la seconde guerre de Tchétchénie, puis, comme volontaire en Syrie puis au Daghestan. Il écrit merveilleusement, c'est un tacticien remarquable, capable de mener ses soldats par la force de son charisme. Ses connaissances le décrivent comme un casse-cou qui n'a cure de l'argent, du confort, de la vie ou des plaisirs.
Pour Strelkov, la campagne de Novorussie avait un parfum de destinée. Comme bien des russes de sa génération, il rêvait de ressusciter la Russie comme elle était jadis, soit en tant qu'Union Soviétique soit en tant qu'Empire russe pré-révolutionnaire (ce qu'il préfère). Comme beaucoup de russes de sa génération, il considérait l'Ukraine comme une partie naturelle de la Russie et un état ukrainien indépendant une erreur de dénomination. En dépit de son rang, Strelkov est un agent libre, il est arrivé en Novorussie sans la bénédiction de Poutine et il y serait resté aussi contre la volonté de Poutine. Nous allons probablement entendre parler encore de cet homme remarquable.
Moi qui ne suis ni slave ni sémite, ni américain, je peux donc librement vous livrer sereinement cette analyse. Ces deux conflits de haute intensité comme disent les militaires qui en savent un rayon sur la manière d'éradiquer l'espèce humaine, ont, à mes yeux une similitude frappante. Que ce soit au Proche-Orient ou en Ukraine, deux blocs cousins s'affrontent même si ça ne saute pas aux yeux du béotien de base qui peuple nos cités et qui avale quotidiennement sa dose de bouillie mûrement confectionnée pour l'endormir ensuite. Je m'explique, on le sait pour l'Ukraine, les slaves, cousins ennemis, se font face, ça c'est acté et difficilement contestable, pour Gaza c'est exactement le même topo, qu'on le veuille ou non, là ce sont des sémites d'origine qui le revendiquent bien haut et qui se disputent ces terres ou plutôt d'un côté de pauvres gens parqués comme des bestiaux qui subissent l'agression constante de cousins éloign...
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