Discours du 19 octobre 2013 « Il y a deux ans, l’Amérique suivie par ses laquais condamnaient un dirigeant qui, quelques mois plus tôt était reçu avec faste par tous les pays de la terre. Kadhafi figurait ainsi, malgré lui, comme ça, d’un seul coup, comme persona non grata aux yeux de Washington. Les raisons de cette disgrâce subite sont doubles et extrêmement claires pour les observateurs que nous sommes. Déjà, parce que la Lybie est une terre riche en pétrole et en gaz. Les atlantistes, nous le savons, sont en recherche constante de nouvelles ressources énergétiques. Le plus grand projet gazier du monde en terme de potentiel se trouve au large des côtes libyennes, plus précisément en face de Ghadamès au nord-ouest, ceci a donc justifié aux yeux de ces criquets, une intervention militaire si rapide et si féroce. Comme en Afghanistan, en Irak au Darfour, l’Amérique et ses serviteurs n’ont que le seul moteur mercantile pour avancer et non pas ce qu’on nous fait croire en permanence, ces soi-disant devoirs d’ingérence humanitaire. La seconde raison de l’intervention libyenne qui constituait le socle stratégique puissant et viable aux yeux de Washington est due à la nature même de ce pays divisé historiquement. Cent quarante tribus peuplent cette terre, Kadhafi avait réussi avec ténacité et diplomatie à les unir toutes en introduisant dans le pays la Jamahiriya. Mais cette stratégie d’unification et de fédération n’était pas du goût de ceux qui n’ont qu’un seul objectif : déstabiliser pour mieux posséder. Dès 1995, une fraction radicale islamique libyenne le Libyan Islamic Fighting Group déclarait la guerre à Kadhafi. Le 3 novembre 2007, cette structure rejoignait officiellement Al Quaida, cette information n’a pas échappé aux observateurs américains, une brèche était ainsi possible au cœur même du territoire que Kadhafi dirigea pendant 42 ans. Cette guerre de Lybie fut brève et ultra sanguinaire, les troupes françaises aux ordres des américains livrèrent le vieux chef d’état à la vindicte populaire et au lynchage, encore un trophée dont nous nous serions bien passés. Le résultat après deux ans de chienlit indescriptible est simple, nous assistons à un éclatement tribal, la Lybie est entrée durablement dans la guerre civile, c’est désormais 500 milices disparates armées jusqu’aux dent qui constituent ainsi une troupe de 30.000 hommes qui dirigent le pays exactement comme en Somalie. Cette armée difficilement malléable pour l’OTAN est à nos portes. Les américains ont d’ailleurs pris conscience que leur petit jeu d’apprenti-sorcier pourrait être dangereux pour l’équilibre entier du bassin méditerranéen, ils ont d’ailleurs envoyé récemment 200 Marines sur la base de Sigonella en Sicile pour le cas où les choses se compliqueraient. Aujourd’hui, le pays est aux mains de ces structures djihadistes incontrôlables, toutes les informations concordent, la majeure partie des cadres d’Al Quaida vient de Lybie et principalement des régions de Darnah et Benghazi. L’alliance souterraine entre l’Islam radical et les Etats-Unis qu’ils soient démocrates ou républicains éclate une nouvelle fois de manière claire et sans ambigüité. Au moment où chez nous le conflit syrien est subitement passé par les médias dans la rubrique faits divers, malgré les aboiements si proches encore à nos oreilles de nos deux roquets de service Hollande et Fabius, au moment où l’Amérique est plongée dans un marasme économique sans précédent, on constate que les éternelles manigances de ces maniaques qui siègent à Washington ou à Tel-Aviv commencent peu à peu à être mises à jour. Les peuples ouvrent les yeux. Leurs ficelles si grosses sont découvertes. Il est désormais grand temps que cette vieille Europe qui s’est laissée séduire par la facilité et l’attraction de ces mangeurs de hamburgers incultes coupe ses liens dans le but de développer une réelle indépendance. Il est grand temps aussi de multiplier nos contacts avec la Russie, ce grand pays qui est si proche, dont le peuple est si bienveillant à notre égard et dont l’histoire est si intimement mêlée à la nôtre. La Russie, dont l’idéologie est multipolaire donc tolérante nous apporterait bien plus que ce pays hégémonique et belliciste sans foi ni loi qu’est l’Amérique du Nord. Les années qui viennent doivent être marquées par cette fracture, c’est la seule issue pour notre survie. VIVE L’AMITIE FRANCO RUSSE ! HALTE A L’IMPERIALISME AMERICAIN ! VIVE POUTINE ! » André CHANCLU Président du Collectif France Russie

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