Il y a une vertu cardinale qui prime dans tout ce qui est rapport humain, un conflit d'envergure en est un majeur.
Sous
estimer son adversaire (ou ne pas être extrêmement prudent à son
encontre) semble être cette attitude retenue, à tort, par l'occident
pour qualifier la Russie.
Alors, on entend ça et là ces
glapissements, ces rires nerveux, l'armée russe serait la pire de
toutes, incapable d'avancer, Poutine serait fou, mourant, sous l'effet
de traitements médicamenteux psychotropes qui changerait sa vision des
choses.
Or, lorsqu'on a deux doigts de jugeote et un sens de
l'observation basique, ce qui manque de manière évidente à cette tribu
qui a pris fait et cause pour le camp exotique, on voit la réalité de
manière totalement différente.
Mon témoignage, bien humble mais honnête ira à l'encontre de ce déversement hystérique de haine, vous le savez bien ici.
J'ai
pu, lors de mon passage dans les zones de combat en ma qualité
d'observateur pour les élections à Kherson notamment et en Crimée
ensuite en septembre, voir une armée forte, digne, fière et en masse,
fusil au pied.
Cette armée n'était manifestement pas faite de
vaincus, non non, c'était des hommes prêts au combat, affutés qui
n'attendaient que l'ordre de fondre sur l'adversaire.
La quantité était déjà au rendez-vous avant la mobilisation.
Le
commandement de cette armée a décidé dès les premières heures fin
février d'opter pour une stratégie qui dérouterait l'ennemi, la Russie
savait dès ce moment que la lutte serait âpre puisque l'occident
avait décidé d'en faire sa guerre européenne avant de lancer sans aucun
doute ses troupes plus tard sur la Chine, il fallait déjà affaiblir
l'armée russe, au risque de se retrouver en grand danger ensuite.
Il fallait innover et ne pas se positionner dans la logique otanienne.
Alors,
la stratégie russe fut déroutante, faite de replis stratégiques et de
refus de combattre frontalement, à part pour la prise de Marioupol qui
était la ville symbole à prendre coûte que coûte ce qui fut fait.
Après
dix mois de combats, le constat froid est tout autre, vingt pour cent
du territoire est libéré de manière durable, le front est stable, le
commandement russe a mis l'option sur une lutte à distance pour
préserver toujours en encore ses garçons, sa suprématie en artillerie le
lui permet, des pertes lourdes sont infligées à l'armée de l'OTAN
constamment, cette option a sans aucun doute frustré dans le camp russe
les troupes au sol et les unités d'élite tout comme elle a déstabilisé
certains observateurs trop habitués aux techniques de combat de l'OTAN
basées sur l'éternel tapis de bombes "quoi qu'il en coûte", mais c'est
ainsi.
Alors, la suite ?
Je ne jouerai pas les devins dans cette
affaire, ce que je crois c'est que la stratégie russe ne changera pas,
elle lui est plutôt favorable factuellement, le conflit continuera de
s'embourber pour coûter des sommes colossales à l'occident, c'est un
objectif majeur désormais, il faut que les troupes de l'OTAN dépensent
CENT quand la Russie en dépensera UN.
A ce petit jeu, le drapeau
blanc sera brandi à moyenne échéance par le satrape de Kiev qui passe
pour certains pour un valeureux chef de guerre, mais qui ne restera en
réalité qu'un comédien de seconde zone à qui on a donné le rôle de sa
vie, finira-t-il comme son alter ego Saakashvili dans un autre pays que
le sien à se planquer protégé par une escouade d'agents du FBI ou à se
balancer une bonne corde de chanvre autour du cou ?
L'avenir nous le dira, mais ceci n'est qu'un épiphénomène qui dépasse ces petites personnes sans importance.
Ceci
durera tant que l'OTAN aura les moyens de sa politique, la Russie a
encore de la réserve et il y a fort à parier que dans cette
confrontation ses partenaires mettront la main au porte feuille pour cet
effort de guerre qui concerne autant la Chine, que l'Iran, ou bien que
la Corée du nord ou encore que l'Inde, ils le savent tous, je n'évoque
même pas là la quantité importante de pays qui a compris où se situe
l'oeil du cyclone et les enjeux qui en découleront pour tous les pays
jugés désormais hostiles par Washington.
Moi qui ne suis ni slave ni sémite, ni américain, je peux donc librement vous livrer sereinement cette analyse. Ces deux conflits de haute intensité comme disent les militaires qui en savent un rayon sur la manière d'éradiquer l'espèce humaine, ont, à mes yeux une similitude frappante. Que ce soit au Proche-Orient ou en Ukraine, deux blocs cousins s'affrontent même si ça ne saute pas aux yeux du béotien de base qui peuple nos cités et qui avale quotidiennement sa dose de bouillie mûrement confectionnée pour l'endormir ensuite. Je m'explique, on le sait pour l'Ukraine, les slaves, cousins ennemis, se font face, ça c'est acté et difficilement contestable, pour Gaza c'est exactement le même topo, qu'on le veuille ou non, là ce sont des sémites d'origine qui le revendiquent bien haut et qui se disputent ces terres ou plutôt d'un côté de pauvres gens parqués comme des bestiaux qui subissent l'agression constante de cousins éloign...
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