L'OTAN = La gigantesque machine internationale du chaos
« Avec son
passé fasciste en résurgence, l’Ukraine est devenue un parc thématique de la CIA , une colonie de l’Otan et
du Fonds monétaire international. Le coup d’État fasciste à Kiev en février est
l’œuvre de la secrétaire d’État adjointe des États-Unis, Victoria Nuland, dont
le « budget consacré au coup d’État » s’élevait à 5 milliards de
dollars. Sauf que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Moscou a
empêché la saisie de la base navale légitime de sa flotte de la mer Noire dans
la russophone Crimée. Un référendum et l’annexion ont rapidement suivi.
Dépeinte en Occident comme une « agression » du Kremlin, la réaction
de Moscou a permis de déformer totalement la vérité et de camoufler les
objectifs de Washington, à savoir creuser un fossé entre une Russie
« paria » et ses principaux partenaires commerciaux en Europe et
éventuellement briser la
Fédération de Russie. Des missiles étatsuniens encerclent
déjà la Russie. La
militarisation des anciennes républiques soviétiques et de l’Europe de l’Est
est la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la guerre
froide, ce genre de choses aurait pu provoquer un holocauste nucléaire. Le
risque est de nouveau présent avec la désinformation hystérique anti-Russe
allant crescendo aux États-Unis et en Europe. L’avion de ligne de la Malaysia Airlines
abattu en juillet en est l’exemple parfait. Sans la moindre preuve, les
États-Unis, leurs alliés de l’Otan et leurs rouleaux compresseurs médiatiques
en ont aussitôt imputé la responsabilité aux « séparatistes » en
Ukraine et laissé entendre que la responsabilité ultime revenait à Moscou. Un
éditorial du magazine The Economist a accusé Poutine de meurtre collectif. Le
magazine Der Spiegela mis les visages des victimes à la une en titrant en
rouge « Stoppt Putin Jetzt! » (Stoppons Poutine maintenant !).
Dans le New York Times, Timothy Garton Ash a étayé ses propos
relatifs à la « doctrine meurtrière de Poutine » d’attaques
personnelles à propos « d’un homme petit et trapu, au faciès de
rat ».
The Guardian a joué un
rôle important. Reconnu pour ses enquêtes, ce journal ne s’est pas vraiment
donné la peine d’examiner qui avait abattu l’avion et pourquoi, malgré
l’abondance de documents provenant de sources crédibles qui démontraient que
Moscou était aussi abasourdi que le reste du monde, et que l’avion aurait aussi
bien pu être abattu par le régime en place en Ukraine.
Le journalisme du
démon transforme une junte infestée de fascistes ayant pris le pouvoir à Kiev
en « gouvernement par intérim » respectable. Les néo-nazis deviennent
de simples « nationalistes ». Les « nouvelles » provenant de
la junte de Kiev voient à la suppression de toute mention d’un coup d’État
fomenté par les États-Unis et du nettoyage ethnique systématique, par la junte,
de la population russophone dans l’est de l’Ukraine. Que cela se produise dans
la zone frontalière par où les nazis d’hier ont envahi la Russie , causant quelque 22
millions de morts, n’a aucune importance. On n’en a que pour une
« invasion » russe de l’Ukraine qui semble difficile à prouver outre
les images satellites familières qui évoquent la présentation fictive de Colin
Powell aux Nations Unies, « prouvant » que Saddam Hussein disposait
d’armes de destruction massive. À ce sujet, un groupe formé d’anciens membres
des services du renseignement étatsuniens (le Veteran Intelligence
Professionals for Sanity) a écrit à la chancelière allemande Angela Merkel
pour lui dire ceci : « Vous devez savoir que les accusations
« d’invasion » russe majeure en Ukraine ne reposent sur aucun
renseignement fiable. Le « renseignement » semble plutôt être du même
ordre que les manœuvres politiques douteuses utilisées il y a 12 ans pour
« justifier » l’attaque menée par les États-Unis contre l’Irak. »
John PILGER
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