Depuis de nombreux mois, les experts militaires sérieux (il y en a fort heureusement) évoquent un conflit d'attrition.
Oui, c'est une technique militaire bien connue, les russes en ont fait leur marque de fabrique ce qui a déconcerté de nombreux observateurs occidentaux qui se prenaient pour des spécialistes de la question, j'en connais. Alors, ces derniers, incultes au dernier degré se sont permis de critiquer les choix stratégiques de l'état-major russe, de la chaîne de commandement, vieux réflexe d'idiots inutiles.
Bref, ces gens qui ont baigné bien souvent toute leur piètre carrière militaire dans les antichambres otanesques et ont été formés aux techniques de combat directement venues de Washington ne comprenaient plus rien à la chose militaire.
Les replis stratégiques s'enchaînant ils se complaisaient alors dans des critiques de plus en plus vives à l'égard d'une armée dont les chefs avaient décidé de jouer sur la tromperie et l'économie des vies de leurs troupes.
On le voit ce matin encore et après une nouvelle nuit de pilonnage des grands centres de stockage d'armement venus tout droit de nos propres stocks européens que déjà la Russie a encore une capacité sans limite de détruire méthodiquement cette aide que l'occident a décidé d'apporter de manière stupide à ce pays qui lui sert de tampon périodique.
La partie de bras de fer continue donc et malgré les avancées significatives (Marioupol, Severodonetsk, Lyssichansk, Soledar, Artyomovsk, autant de grandes batailles gagnées par une belle armée victorieuse), le camp occidental s'entête, les Etats-Unis en ont décidé ainsi, eux qui ont brillé par leurs défaites retentissantes tout au long de leur courte histoire.
Ces derniers pensent benoîtement que ce conflit profitera à long terme à leurs économies en déclin.
Bien évidemment, ils se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Rien, ni personne de censé ne pourra aujourd'hui tenir ce type d'analyse, le monde occidental pris à son propre jeu est en train de s'enfoncer graduellement, les russes dont les muscles se renforcent de jour en jour grâce à leur diplomatie exceptionnelle là en Asie en général et en Chine en particulier, là en Afrique ou là en Amérique du sud, est totalement sereine, elle sait qu'à ce petit jeu elle vaincra, demain ? après-demain ? Ou dans dix ans ?
Peu lui importe, ses structures sont édifiées pour durer, le moral de la population russe est au firmament et son armée a un moral d'acier.
En revanche en face, marqués par la récession endémique, pas sûr que les petits bras européens ne puissent tenir longtemps, la claque russe est déjà prête à les mettre par terre.