Ceux de nos amis et de nos proches qui regardent ce conflit européen avec un oeil bienveillant pour la Russie, notre vénérable alliée, devraient commencer à bien comprendre un certain nombre d'éléments stratégiques fondamentaux qui ont présidé pour cette opération.
Premièrement, l'envoi massif de troupes n'a jamais été prévu, ni dans le démarrage de l'opération (lors de l'encerclement temporaire de Kiev), ni aujourd'hui, cependant, les énormes pertes en hommes du côté UKR ont établi une certaine cohérence à ce jour.
Vladimir Poutine s'est toujours refusé d'envoyer au "casse-pipe" sa jeunesse pour libérer le Donbass, ceci doit être clair pour tout le monde, la Russie ne pouvant se permettre de vivre un choc générationnel similaire à celui vécu après l'Afghanistan. Objectif atteint.
Pour preuve, où je réside (Kaliningrad), nous voyons autant de militaires partout dans les rues, ceci venant prouver cette réalité.
En corollaire, cette opération ne pouvait donc se réaliser qu'avec un déferlement d'artillerie (rapport de 1 à 5), c'est ce qui a fait la différence, l'occident a eu du mal à s'y adapter (et puis c'est, pour eux, plus coûteux que d'envoyer à l'abattoir toute cette jeunesse ukrainienne).
La vieille stratégie napoléonienne a rempli sa fonction avec succès.
La priorité a été donnée à la qualité (unités d'élite russes, tchétchènes et supplétifs de Wagner) plutôt qu'à la quantité et l'on a vu que cette option a été gagnante également dans toutes les prises de villes (Marioupol principalement mais aussi Severodonetsk et Lysichansk qui, souvenez-vous devait être le tombeau de l'armée ukrainienne d'après Zelensky mais qui fut un énième point de fuite).
Et pourtant la prise d'une ville est une des choses les plus délicates dans le cadre de cette stratégie, les pertes de celui qui attaque sont largement connues, ce qui rendait l'option choisie plus difficile et le sera pour l'avenir (Kharkov, Mykolaïev, Odessa et peut-être Dnipropretovs'k), ces villes se transformeront à terme en camps retranchés pour ce qui restera de l'armée UKR en lambeaux, à l'instar de Berlin pour celle du III ème Reich.
L'issue de ce conflit résidera, dans la capacité de l'armée UKR à supporter encore longtemps les coups de boutoir constant de l'armée de coalition, car, ne nous y trompons pas, l'armée ukrainienne jettera l'éponge, ne pouvant plus supporter ces pertes énormes, déjà la quantité impressionnantes de soldats qui se sont rendus plaide pour cette reddition en rase campagne. Il va rester encore les éternels jusqueboutistes, ils seront largement minoritaires et devenus rapidement des marginaux pour l'ensemble de cette armée en déliquescence.
Bien entendu, à ce moment du conflit, la Russie et ses alliés républicains gagnent, c'est indéniable, il n'y a que les charognards des presses occidentales pour le clamer sur tous les toits malgré l'évidence des faits. Aujourd'hui même, ce sont les derniers bastions de l'oblast de Donestk qui tombent les uns après les autres, les plus puissants peut-être (Bakhmout, Soledar, Siversk pour ouvrir la route vers Kharkov et Slaviansk) et puis aussi pour libérer définitivement ces zone infectées où l'ennemi avait positionné le plus gros de ses pièces d'artillerie pour pilonner les quartiers civils de Donetsk.
Tout ceci ne se fera pas en sifflotant, c'est la réalité, mais, l'hydre est chancelant, c'est maintenant qu'il faut redoubler les coups.

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